Les zones archéologiques de Pompéi, Italie

Le 24 août de l’an 79, en début d’après-midi, un volcan ravageur, le Vésuve, allait ensevelir complètement les villes de Pompéi, d’Herculanum et de Stabies, au sud-ouest de l’Italie.

Après plusieurs jours de tremblements de terre de plus en plus intenses, une pluie inquiétante de cendre se met à tomber doucement, sous le regard ébahi des habitants. Graduellement, les cendres s’accumulent sur les cités et plusieurs victimes tombent d’asphyxie. Dès les jours suivants, on raconte que la couche de cendre dépassait les six mètres. Plusieurs bâtiments se sont écroulés et les cadavres se font nombreux. Pompéi n’est plus.

Pompéi était une ville forte de son commerce et très riche. Sa production principale étant le vin qu’elle exportait, on observait sur le fameux volcan une vaste couverture de vignes. Lorsque le volcan éclata, personne ne pouvait se douter du drame qui allait se produire.

C’est ainsi que Pompéi et Herculanum dormirent, ensevelies, durant plus de dix-sept siècles. Les objets et habitations, conservés sous une épaisse couche de boue composée de cendre, demeurèrent intacts, tels que laissés par les habitants au moment de la tragédie.

Les toutes premières fouilles furent entreprises en 1748, à la recherche de la ville antique de Stabies. Deux ans plus tard, débutèrent les fouilles d’Herculanum, plutôt ardues de par la composition de son sol. Finalement, en 1803, toujours à la recherche de Stabies, on confirme la découverte de Pompéi. Dès 1860, Giuseppe Fiorelli est nommé directeur des fouilles et s’attaque avec précision et minutie aux fragiles vestiges ensevelis. Depuis, on découvrit maintes et maintes villas, l’amphithéâtre, les murs d’enceinte, la basilique, mais aussi, des restes de la vie de tous les jours, des fresques, peintures et œuvres d’art spectaculaires. Encore à ce jour, les fouilles continuent et permettent d’en savoir davantage sur le fonctionnement exact de la ville jadis tant animée.

Les vestiges qui sont à visiter à Pompéi sont tout simplement monumentaux. Tant de travail fut effectué à travers des époques qu’il nous est maintenant possible de visiter la ville telle qu’elle se trouvait en 79 apr. J.-C.. Plusieurs maisons et villas, telles que la Villa des Mystères par exemple, ou la Maison du Ménandre, mais aussi le Temple de Jupiter, le Temple d’Apollon, les petit et grand théâtres, l’amphithéâtre, les divers thermes et même le réseau routier y sont plus vrais que nature.

On retrouve par ailleurs des fresques sur les murs de la plupart des riches villas romaines, tantôt dépeignant le quotidien des habitants de Pompéi et d’Herculanum, tantôt franchement coquines. Celles-ci nous permettent d’en apprendre toujours plus sur le mode de vie quotidienne des habitants, mais aussi sur l’art de vivre, le code vestimentaire, les animaux de compagnie ou la gastronomie de l’époque.

Pompéi et Herculanum furent classées en 1997 par l’UNESCO au Patrimoine mondial pour des raisons évidentes, mais principalement parce que ces villes ne trouvent leur égal ailleurs au monde.